Communiqué de presse
Notre rapport aux images est contradictoire. Nous nous précipitons devant nos écrans, persuadés que sans les images d’un événement, la réalité nous échappe. Notre opinion se satisfait de ces oripeaux visuels. La télé est le grand mixer de la réalité. L’époque est déjà moins celle des images que des réseaux. Pourtant tout le monde, de la « Star Ac » à « Face Book », veut avoir une image simplement une image qui circule. Le but est moins d’être, que d’être vu, se réaliser dans la visibilité. J’ai une image donc je suis. Y aurait-il une croyance schizophrénique qu’on peut se confondre avec son image ?
L’aspiration de plus en plus avouée des invisibles est de pénétrer la caste des visibles. Nous vivons dans un néo-féodalisme médiatique. La masse anonyme assiste au spectacle des médiatisés en train de se rouler dans leur image,( les nobles et les ecclésiastiques, seuls détenteurs de miroirs, médusaient au Moyen-âge la population paysanne grise et indistincte en apparaissant dans leurs habits colorés).
Le tout venant du cinéma pourrait bien être en train de s’enfermer dans son réel de cinéma et peut être que tout cela vient, non pas d’une perte de réel, comment se perdrait-il ? Mais d’une perte de la notion d’image.
La peinture est un véhicule très ancien dont le nerf est la transposition du réel et quand elle s’empare des images, elle les extirpe de l’actualité, de l’éphémère, elle oblige à une station. Ainsi elle est du côté des images, elle fige contre le flot. Elle fait voir car son rapport au temps supprime les inégalités. Tout sujet, connu ou inconnu, suspendu dans le fond du tableau, change de condition, gagne en majesté.
« Tout le monde disparaît » une installation de Joël Brisse
Un casting de personnes (connues ou méconnues) clamant leur incognito,
Le portrait d’un inconnu qui n’aura pas dévoilé son identité,
Une cargaison de médailles de la légion d’honneur dévastée par une bombe,
« Le pain d’or » conservé dans une vitrine du Palais de Tau à Reims, ( la nourriture
de base des pauvres, remplacée par son image luxueuse, transformée en trésor,
impossible à manger comme tout ce que touche le roi Midas),
De petites séquences, association de vues où les lieux sont désertés par l’individu,
Les limites de la ville…
Heure de début : | jeudi 5 mars 2009 à 18:00 |
Heure de fin : | samedi 4 avril 2009 à 19:00 |
Lieu : | Galerie Defrost |
Adresse : | 24 rue du Vertbois |
Téléphone : | 0177327233 |
Adresse électronique : |
Joël Brisse Joël Brisse Joël Brisse Joël Brisse
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